Guitar - Advanced
SKU: DY.DO-1574
Composed by Sergio Assad. Score. Les Editions Doberman-Yppan #DO 1574. Published by Les Editions Doberman-Yppan (DY.DO-1574).
ISBN 9782897963545.
The influence of Frédéric Chopin’s music on Brazilian music dates back to the 19th century. Even during his time, Chopin’s compositions began to shape the pianistic style of Ernesto Nazareth, often considered the father of Brazilian music. Moving into the 20th century, other composers also drew inspiration from Chopin’s beautiful melodies. One notable example is Tom Jobim’s song Insensatez (How Insensitive), which uses Chopin’s Prelude No. 4, Op. 28 as its guiding framework.
In fact, Prelude No. 4 was likely the first Chopin piece I ever heard as a child. Growing up, I became somewhat familiar with his music, particularly the preludes. These pieces have been—and continue to be—reinterpreted by pianists all over the world.
When the idea of creating a sort of «mirror» to Chopin’s preludes occurred to me, I knew it would be a challenge. The guitar does not have the expansive harmonic and dynamic possibilities of the piano. Moreover, Chopin’s 24 Preludes, Op. 28, were composed using all possible major and minor keys, following a pattern of alternating relative tonalities. In guitar composition, tonalities are often limited to those most resonant with open strings, as this enhances the instrument’s natural sonority.
Faced with these challenges, I carefully studied Chopin’s original scores. I understood from the beginning that my task was not to transcribe but rather to mirror the essence and flow of each prelude, focusing on the emotional and structural aspects of the music.
Each prelude required a different approach, guided by intuition. As a result, the pieces I created do not sound like mere copies but instead as works that draw from Chopin’s preludes as distant models. I also aimed to respect the original tonalities and, from the outset, chose to maintain the guitar’s standard tuning. Only toward the end of the cycle did I allow myself the liberty of retuning the guitar, using a sixth string tuned to F for one piece and to D for the final prelude.
The most challenging prelude to adapt was Prelude No. 16, originally in B-flat minor, with its virtuosic, lightning-fast passages. For this piece, I resorted to creative techniques, including the use of a capo, to mirror the original key and retain its spirit.
This project was undertaken without pretension but with great care, dedication, and a deep admiration for one of the greatest composers in the history of music. Chopin’s Preludes, Op. 28, remain a timeless masterpiece, and this work stands as a personal homage to his genius.
L’influence de la musique de Frédéric Chopin sur la musique brésilienne remonte au XIXe siècle. À l’époque, les compositions de Chopin ont déjà commencé à façonner le style pianistique d’Ernesto Nazareth, souvent considéré comme le père de la musique brésilienne. Au XXe siècle, d’autres compositeurs se sont également inspirés des belles mélodies de Chopin. Un exemple notable est la chanson Insensatez (Quelle insensibilité) de Tom Jobim, qui utilise le Prélude n° 4, Op. 28 de Chopin comme cadre directeur.
En fait, le Prélude n° 4 a probablement été la première pièce de Chopin que j’ai entendue lorsque j’étais enfant. En grandissant, je me suis familiarisé avec sa musique, en particulier les préludes. Ces pièces ont été – et continuent d’être – réinterprétées par des pianistes du monde entier.
Lorsque l’idée de créer une sorte de « miroir » des préludes de Chopin m’est venue, je savais que ce serait un défi. La guitare n’a pas les possibilités harmoniques et dynamiques étendues du piano. De plus, les 24 Préludes, Op. 28, de Chopin ont été composés en utilisant toutes les tonalités majeures et mineures possibles, suivant un modèle de tonalités relatives alternées. Dans la composition pour guitare, les tonalités sont souvent limitées à celles qui résonnent le plus avec les cordes à vide, car cela renforce la sonorité naturelle de l’instrument.
Face à ces défis, j’ai étudié attentivement les partitions originales de Chopin. J’ai compris dès le début que ma tâche n’était pas de transcrire mais plutôt de refléter l’essence et le flux de chaque prélude, en me concentrant sur les aspects émotionnels et structurels de la musique.
Chaque prélude exigeait une approche différente, guidée par l’intuition. En conséquence, les pièces que j’ai créées ne ressemblent pas à de simples copies mais plutôt à des œuvres qui s’inspirent des préludes de Chopin comme modèles lointains. J’ai également cherché à respecter les tonalités originales et, dès le départ, j’ai choisi de conserver l’accordage standard de la guitare. Ce n’est que vers la fin du cycle que je me suis permis la liberté de réaccorder la guitare, en utilisant une sixième corde accordée en fa pour un morceau et en ré pour le prélude final.
Le prélude le plus difficile à adapter fut le Prélude n° 16, à l’origine en si bémol mineur, avec ses passages virtuoses et rapides comme l’éclair. Pour cette pièce, j’ai eu recours à des techniques créatives, notamment l’utilisation d’un capodastre, pour reproduire la tonalité d’origine et conserver son esprit.
Ce projet a été entrepris sans prétention mais avec beaucoup de soin, de dévouement et une profonde admiration pour l’un des plus grands compositeurs de l’histoire de la musique. Les Préludes, Op. 28 de Chopin restent un chef-d’œuvre intemporel, et cette œuvre constitue un hommage personnel à son génie.